L'Esprit des lois (manuscrit)

Catherine Volpilhac-Auger

1Les manuscrits d’œuvres littéraires du XVIIIe siècle actuellement conservés ne sont pas légion, même s’ils sont plus nombreux qu’on ne le dit généralement (Volpilhac-Auger 2010, Lire Montesquieu> Lire, séquence 1). Ceux que l’on connaît correspondent parfois à un état final, prêt pour l’impression (c’est le cas pour les Liaisons dangereuses), ou sont recopiés au net afin que soit préservé un témoignage authentique (on pense à Rousseau, soucieux du devenir de Rousseau juge de Jean-Jacques). Cela peut aussi mériter intérêt parce qu’il s’agit d’états très différents de l’œuvre imprimée, comme le Mémoire pour M. de Mably où Rousseau prélude à l’Émile, ou la première version du Contrat social. Mais peu d’entre eux présentent les caractéristiques du volumineux manuscrit de L’Esprit des lois conservé à la Bibliothèque nationale de France (1 500 feuillets). Certes, il ne contient pas l’intégralité de l’ouvrage : n’y figurent pas les livres XXVI (pour une raison inconnue), XXVIII-XXIX, dont n’apparaissent que quelques bribes (ils n’ont dû être véritablement rédigés qu’après l’abandon du manuscrit), et XXX-XXXI, rédigés comme on le sait en toute hâte, en 1748, dans les semaines qui précèdent l’achèvement de l’impression. Mais il porte trace d’un travail de près de dix années (de 1739 à janvier 1747, à l’exception – notable – du fameux chapitre de la Constitution d’Angleterre et de quelques passages du livre XVII, chapitre 6, transcrits avant 1739), et fait apparaître l’immense travail de correction, amplification, recomposition, auquel s’est livré Montesquieu, et dont on peut suivre toutes les étapes.

Techniques d’analyse

2En effet, loin de constituer un « premier jet », comme le veut la reliure apposée par la Bibliothèque nationale lorsqu’elle acquit l’ouvrage en 1939 (il avait jusque-là été conservé au château de La Brède, après avoir quelques tribulations lors de la Révolution et de la Restauration), ce manuscrit présente, ce qui est absolument exceptionnel, une véritable stratigraphie de la rédaction, exploitable grâce à l’identification des quelque onze secrétaires responsables de la majeure partie de la transcription. L’étude en avait été inaugurée par Robert Shackleton en 1955 ; elle a été poursuivie depuis (Minuti 2002, Benrekassa 2004). Le transfert à Bordeaux en 1994, grâce à la dation Jacqueline de Chabannes, des fonds de La Brède, qui ont multiplié par dix, au bas mot, la masse documentaire disponible, l’extension des recherches aux archives notariales, les facilités procurées par la photographie puis la numérisation, autant de facteurs qui ont permis en 2005, puis en 2008 de modifier radicalement les données de l’interprétation, en les fondant sur des observations très différentes des précédentes : l’étude des types d’interventions des secrétaires, le repérage de leur « main », la durée de leur activité, fondés sur de nouvelles bases, ont été particulièrement fructueux. On arrive ainsi à des datations absolues tout à fait sûres : c’est désormais presque année par année que l’on peut suivre le développement de L’Esprit des lois, sachant que dans la plupart des cas, l’on ne peut garantir que le terminus post quem non, car il est souvent difficile de savoir si le passage copié par un secrétaire n’est pas issu d’un travail plus ancien ; en revanche, les cas les plus nets sont ceux où l’on observe des traces de dictée, et surtout de composition sur le vif. Mais c’est surtout pour des datations relatives que l’étude est la plus fructueuse : la succession ou la concomitance des corrections apparaissent parfaitement (Lire Montesquieu > Lire, séquence 2).

3Mais la chronologie offre toutes sortes de possibilités supplémentaires. Ainsi il est possible de croiser les recherches sur les écritures des secrétaires avec l’analyse des papiers, qui a été menée par Claire Bustarret. La datation des filigranes est décevante et n’apprend jamais rien que l’on ne sache déjà. En revanche, l’origine des papiers est parlante : issus de moulins du Sud-Ouest, ils révèlent un achat en Bordelais ; provenant d’Auvergne, ils ont été vendus à Paris. Des recoupements avec les dates des séjours de Montesquieu dans ses deux principaux lieux de résidence permettent d’affiner les résultats. On découvre ainsi que Montesquieu, qui procède durant l’été 1743 à une révision générale de L’Esprit des lois, fait porter les additions des livres XI à XXVII sur un papier qui atteste de sa présence en Bordelais ; comme il a quitté Paris fin août, on peut suivre avec précision la progression de cette révision.

Interprétations

4L’ensemble permet de remettre en cause certaines idées reçues, voire de modifier le regard sur le texte, car sont ainsi interdites les interprétations gratuites. Si le chapitre 6 du livre XI, déjà cité, apparaît d’emblée tel qu’il sera dans l’imprimé, ce qui autorise à y voir un travail qui suit le retour d’Angleterre (il a été copié entre 1734 et 1739 – cela confirme ce qu’on pensait depuis longtemps déjà), il est plus intéressant de scruter le livre XV, consacré à l’esclavage. On découvre que, contrairement à tout ce qu’avaient affirmé les commentateurs les plus autorisés, les derniers chapitres (10 à 19), qui présentent les modalités selon lesquelles l’esclavage était pratiqué dans l’Antiquité, ne sont pas les plus anciens – au contraire même, puisqu’ils datent presque entièrement de la période 1745-1747, alors que les premiers chapitres ont été conçus au plus tard en 1741, et que la partie centrale a été copiée avant 1742. Mais ces chapitres qui, en examinant l’esclavage tel qu’il existait, risquaient de le justifier, ne pouvaient constituer aux yeux de ces commentateurs qu’un retrait par rapport aux positions vigoureuses des premiers ; ils devaient être les plus anciens, afin de laver Montesquieu de tout soupçon : ils témoigneraient d’une époque où Montesquieu était encore incapable de condamner radicalement l’esclavage (ce qui supposait également qu’il était incapable de voir la contradiction entre ceux-ci et ceux-là). Cette lecture pseudo-génétique n’était fondée que sur l’intention, éminemment louable mais peu scientifique, de différencier un stade où il aurait été plus favorable à l’esclavage, et le stade supposé final de sa pensée, forcément antiesclavagiste. Mais il suffit de lire ces dix chapitres (et de suivre les étapes de leur rédaction) pour voir qu’avec les Romains, Montesquieu déploie l’exemple des dangers de l’esclavage, en usant cette fois d’une perspective historique, et qu’en examinant les faits après avoir examiné « le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves », il use d’une autre stratégie, pour conduire le lecteur à cette conclusion : l’homme se dégrade tellement en ayant recours à l’esclavage, la société qui le pratique court de tels risques, qu’il apparaît comme le mal même (Volpilhac-Auger 2010, Lire Montesquieu> Interpréter). Tel est le sens de ces chapitres, littéralement occulté tant qu’on ne disposait pas d’une analyse sérieuse de leur genèse.

Enseignements

5Il est impossible de présenter ici tout ce qu’apprend le manuscrit de L’Esprit des lois au lecteur attentif. Signalons, entre autres, la disparition d’un chapitre entier sur l’Inquisition au livre XXV, la scission tardive des livres XI et XII, qui n’en formaient qu’un à l’origine, l’antériorité du livre XXIV, dont de très longues parties ont été rédigées très tôt… En suivant les corrections, on mesure aussi la prudence de Montesquieu, qui élimine les attaques ad hominem, et tout ce qui aurait lui attirer les foudres de la censure (Volpilhac-Auger 2010, Lire Montesquieu> Critiquer> Colloque), autrement dit l’interdiction pure et simple – car s’il a publié à l’étranger, c’était pour être lu en France, et L’Esprit des lois pour cela devait au moins être « toléré ». Cette tendance s’observe même durant la toute dernière phase de rédaction, par comparaison entre la version finale du manuscrit et l’imprimé de 1748, le manuscrit envoyé chez l’imprimeur à Genève n’ayant pas été conservé. Une voie particulièrement prometteuse s’ouvre également dans un autre registre, comme on le voit avec l’étude de Maxime Triquenaux, « La fabrique du style dans le livre IV du manuscrit de L’Esprit des lois » (Triquenaux, 2011) : en suivant les corrections du manuscrit, on mesure combien Montesquieu est sensible au choix du mot juste, tout en répugnant aux répétitions ; le souci de concilier efficacité et élégance est particulièrement remarquable chez lui – on le constate aussi avec le chapitre « De l’esclavage des nègres » (XV, 5) : l’élimination d’une numérotation en tête de chaque paragraphe montre combien il tient à alléger l’expression. Le chapitre le plus fameux de L’Esprit des lois n’est pas sorti tout armé de sa tête…

6Outre l’édition critique intégrale du manuscrit lui-même, qui s’est imposée comme nécessaire à l’édition des Œuvres complètes où elle occupe deux tomes, il apparaît indispensable d’en intégrer la version finale aux variantes de l’édition critique de l’imprimé : non seulement les éditeurs précédents de L’Esprit des lois, Jean Brèthe de La Gressaye à partir de 1961 (Les Belles Lettres), Robert Derathé en 1973 (Classiques Garnier ; réimpression en 2011), l’ont utilisé, retenant avec justesse des passages particulièrement intéressants, mais la comparaison avec le manuscrit est indispensable pour établir si les intentions de l’auteur ont été respectées : Montesquieu considérait, cela est bien connu, que L’Esprit des lois avait été « estropié à Genève », et il a passé presque deux années après la publication à corriger les erreurs ou corrections indûment introduites par son intermédiaire auprès des libraires, Jacob Vernet (Volpilhac-Auger, 2011, chap. v). Sans être un témoin irrécusable (car Montesquieu a modifié son texte entre janvier et juin 1747), le manuscrit apporte des éléments de réponse à certaines questions que pose une édition aussi tourmentée ; l’accord entre le manuscrit et une édition imprimée est donc particulièrement digne d’intérêt. Aucun détail n’est insignifiant : « Comme la mer qui semble vouloir couvrir toute la terre, est arrêtée par les herbes et les moindres graviers […] » disent les éditions à partir de 1750 (II, 4). L’absurdité de la phrase n’apparaît plus à qui l’a toujours lue ainsi, alors que le manuscrit et l’édition de 1748 portent : « […] couvrir la terre […] ».

7Le manuscrit offre même des leçons bien meilleures que toutes les éditions corrigées ou non par Montesquieu. Ainsi de l’Asie, subjuguée treize fois (XVII, 4) : dans l’imprimé, on ne compte que douze envahisseurs, le treizième ne figurant plus que dans le manuscrit ; on a là l’exemple typique de l’erreur matérielle qu’il convient de rectifier grâce au manuscrit, tout comme au livre XV, chapitre 16 : « Claude [en note : Xiphilin in Claudio] ordonna que les esclaves qui auraient été abandonnés par leurs maîtres étant malades, seraient libres s’ils échappaient » – « […] s’ils réchappaient », dit plus justement le manuscrit. Autant de corrections de coquilles, qui ne sont pas indifférentes au sens. Le livre I, chapitre 1, présente un cas légèrement différent : « Le désir que Hobbes donne d’abord aux hommes de se subjuguer les uns les autres, n’est pas raisonnable. L’idée de l’empire et de la domination est si composée et dépend de tant d’autres idées que ce ne serait pas celle qu’il aurait d’abord. » On ne s’est apparemment jamais aperçu que le il ne renvoie à aucun singulier (sinon à désir, ce qui n’a pas de sens) ; dans le manuscrit, l’accord était correctement fait au pluriel. Encore cet exemple n’a-t-il jamais posé de problème d’interprétation, et seul le grammairien pourra s’en offusquer ; mais il n’en est pas de même de ce passage du livre VIII, chapitre 5 : « Quand les familles régnantes observent les lois, c’est une monarchie qui a plusieurs monarques, et qui est très bonne par sa nature ; presque tous ces monarques sont liés par les lois. Mais quand elles ne les observent pas, c’est un État despotique qui a plusieurs despotes. » On reconnaîtrait volontiers dans le « presque » le souci de la nuance qui caractérise Montesquieu ; mais on pourrait aussi s’interroger sur la contradiction qui consiste à dire dans la même phrase qu’on parle des régimes où les monarques observent les lois, mais que ce n’est pas le cas pour tous, tout en réservant justement ce cas à la phrase suivante. Certes ce passage n’est pas dépourvu de sens ; mais celui qui apparaît dans le manuscrit (t. II, f. 53 ; OC, t. III, p. 159) a toute chance de paraître plus satisfaisant au lecteur qui le consultera, car le presque provient en fait d’une mauvaise lecture du manuscrit. La leçon qui se dégage de la comparaison entre imprimé et manuscrit semble en l’occurrence incontestable.

8Signalons enfin que si le manuscrit principal est conservé à Paris, le dossier de L’Esprit des lois l’est à la bibliothèque municipale de Bordeaux (Ms 2506) : cet ensemble disparate, entré dans les collections en 1994 (dation J. de Chabannes), est constitué d’un grand nombre de chapitres rejetés du manuscrit à des dates diverses. Il arrive ainsi qu’une phrase commence sur le manuscrit de Paris et se termine à Bordeaux… Après avoir été édité une première fois en 2001, il a été republié pour l’essentiel avec le manuscrit de L’Esprit des lois, certains documents qui relèvent d’autres aspects de l’œuvre de Montesquieu l’étant dans les volumes correspondants (notamment la Défense de L’Esprit des lois, OC, t. VII, p. 352-379).

Bibliographie

Manuscrits

De l’esprit des loix, Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, NAF 12832-12836 :
12832 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000035w]
12833 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60000369]
12834 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000037q]
12835 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60000384]
12836 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000039j]

Dossier de L’Esprit des lois, bibliothèque municipale de Bordeaux, Ms http://bibliotheque.bordeaux.fr/in/faces/imageReader.xhtml?id=h::BordeauxS_Ms2506_JPEG.

Éditions

OC, t. III-IV, Catherine Volpilhac-Auger éd., 2008. Première transcription intégrale ; l’édition présente en outre une introduction générale, dont un tableau du papier et des « mains » de chaque page (p. i-ccli ; avec la collaboration de Claire Bustarret), et une introduction pour chaque livre.

Principes d’édition [http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article876].

Plusieurs livres sont accessibles en ligne : soit les livres II, IV, XI (introductions, annotations et commentaires) ; édition enrichie du livre XV, permettant de faire ressortir visuellement les strates chronologiques de composition ; édition critique du livre VII (version expérimentale), comprenant les variantes du manuscrit [http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?rubrique31].

Dossier 2506 : L’Atelier de Montesquieu : manuscrits inédits de La Brède, Catherine Volpilhac-Auger éd., avec la collaboration de Claire Bustarret, Cahiers Montesquieu 7, Naples, Liguori, 2001 ; OC, t. IV, 2008, p. 749-896 (Ms 2506/3, 6, 7-14).

Critiques

Robert Shackleton, « Les secrétaires de Montesquieu », dans Montesquieu, Œuvres complètes, André Masson dir., t. II, 1955, p. xxxv-xliii ; repris dans R. Shackleton, Essays on Montesquieu and on the Enlightenment, David Gilson et Martin Smith éd., Oxford, Voltaire Foundation, 1988.

Claire Bustarret, « Les papiers de Montesquieu. Une approche codicologique du fonds de La Brède », Revue Montesquieu 3 (1999), http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article325.

Spicilège, OC, t. XIII, 2002, introduction de Rolando Minuti, p. 37-77.

Georges Benrekassa, Les Manuscrits de Montesquieu. Secrétaires, écritures, datations, Cahiers Montesquieu 8, Naples, Liguori, 2004.

Catherine Volpilhac-Auger, « The art of the chapter-heading in Montesquieu or “De la constitution d’Angleterre” », Journal of Legal History, Andrew Lewis dir., Londres, Routledge, 2004, p. 169-179.

— avec la collaboration d’Hélène de Bellaigue, Les plus belles pages des manuscrits de Montesquieu confiés à la bibliothèque municipale de Bordeaux par Jacqueline de Chabannes, Bordeaux, William Blake and Co, 2005.

— « Une nouvelle « chaîne secrète » de L’Esprit des lois : l’histoire du texte », dans Montesquieu en 2005, SVEC, 2005, p. 83-216 (repris en partie dans OC, t. III)
- Manuscrit : mode(s) d’emploi.
- Le manuscrit BNF de L’Esprit des lois
- De la main à la plume : les secrétaires de Montesquieu.
- Une mise au point
- Genèse de L’Esprit des lois
- Annexes

— « ’Une plume trempée dans le sang…’ : écriture et sensibilité chez Montesquieu », Du goût à l’esthétique : Montesquieu, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2007, p. 125-146.

—, Lire Montesquieu, webdoc multimédia (dir. technique Christophe Porlier), Lyon, ENS de Lyon, ENS Média, 2010 :
- Lire Montesquieu, III De L'Esprit des Lois (Colloque, « Évitons les polémiques? L’autocensure dans L’Esprit des lois ») [http://lire-montesquieu.ens-lyon.fr/critiquer-97953.kjsp?RH=APPROFONDIR&RF=CRITIQUER].
- Lire Montesquieu, II, Les enseignements des manuscrits (séquence 1, « Lire des manuscrits » ; séquence 2 : « Les manuscrits de Montesquieu ») [http://lire-montesquieu.ens-lyon.fr/lire-98572.kjsp?RH=INTERPRETER&RF=LIRE]
- Lire Montesquieu, IV, La question de l’esclavage (séquence 2, « Structuration du livre XV » ; séquence 3, « Le livre XV de L’Esprit des lois : une interprétation fondée sur la lecture du manuscrit de travail ») [http://lire-montesquieu.ens-lyon.fr/interpreter-98773.kjsp?STNAV=&RUBNAV].

Maxime Triquenaux, « La fabrique du style dans le livre IV du manuscrit de L’Esprit des lois », dans Le livre IV de L’Esprit des lois (manuscrit), transcription, annotations et commentaire (version enrichie : C. Volpilhac-Auger et Maxime Triquenaux, ENS de Lyon), 2011 [http://montesquieu.ens-lyon.fr/spip.php?article899].

Catherine Volpilhac-Auger, avec la collaboration de Gabriel Sabbagh et Françoise Weil, Un auteur en quête d’éditeurs ? Histoire éditoriale de l’œuvre de Montesquieu (1748-1964), Lyon, ENS Éditions, « Métamorphoses du livre », 2011.