Françoise Gevrey
1S’il est un écrivain qui servit de référence à Stendhal tout au long de sa carrière, ce fut bien Montesquieu : pour l’auteur de La Chartreuse de Parme, le philosophe du XVIIIe siècle fait partie des « génies » ; il est aussi un marqueur qui permet de distinguer ceux qui l’ont lu et qui sont capables de le comprendre. En 1835 Beyle écrit encore : « Ah, Montesquieu est toujours mon homme et plus que jamais ! » (Œuvres intimes II, p. 265).
2On peut reconstituer l’ordre des lectures de Stendhal : il y eut d’abord les Lettres persanes et les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, puis L’Esprit des lois en 1803 ; viennent ensuite le Dialogue de Sylla et d’Eucrate, l’Essai sur le goût et l’Éloge historique du maréchal de Berwick. La découverte de Montesquieu se fit d’abord par l’intermédiaire du grand-père qui nommait avec respect les Considérations : « mais je n’y comprenais rien, chose peu difficile à croire, j’ignorais les événements sur lesquels Montesquieu a dressé ses magnifiques Considérations » (Vie de Henry Brulard, Œuvres intimes II, p. 724). Puis Stendhal éprouva du plaisir : « je lisais avec délices Montesquieu ou Walter Scott » (ibid., p. 544) ; dans des essais d’autobiographie manuscrits, il écrit qu’entre 1803 et 1806 « Beyle travaillait douze heures par jour, il lisait, Montaigne, Shakespeare, Montesquieu, et écrivait le jugement qu’il en portait » (Essais d’autobiographie, Œuvres intimes II, p. 978). Cette lecture est liée au passage par l’École polytechnique où se noua la complicité avec Louis Crozet ; ils imaginent alors de mettre Montesquieu dans un jury, avec Helvétius, Shakespeare et Machiavel. En 1808 Crozet adresse à son ami, alors en Allemagne, une copie de ses Réflexions sur Montesquieu, qui se trouve dans les manuscrits de Stendhal et qui reflète les idées du romancier sans en avoir le style.
3Stendhal donne quelques indications sur les éditions qu’il consulte : par exemple en 1804 un catalogue de ses livres avec leur format, qui comporte un exemplaire des Romains parmi les livres laissés à Claix, tandis que d’autres, comme les Lettres persanes, sont à Paris ; en 1817 il dit trouver dans son écritoire à Rome une Grandeur des Romains in-32 (Rome, Naples et Florence, p. 577-578). Il fait référence en 1837 à un Montesquieu en huit volumes, ce qui peut désigner plusieurs éditions de ses Œuvres complètes publiées depuis le début du siècle. Mais c’est la pratique de l’annotation qui permet le mieux de comprendre l’intérêt de Stendhal pour l’écrivain du siècle des Lumières. Il écrit des marginalia sur les Œuvres posthumes, l’édition Plassan in-octavo de 1798, annotée en 1813, ainsi que sur les œuvres de Montesquieu dans l’édition Didot de 1803 en cinq volumes (Marginalia I, p. 285-286) ; ainsi en 1814 il inscrit des vers de Shakespeare sur les marges de cette dernière édition pour dire son esthétique romantique : « Thou canst not speak of what thou dost not feel » (« On ne peut parler de ce qu’on ne sent pas » ; ibid., p. 290). L’ouvrage le plus représentatif est sans doute l’exemplaire des Considérations, un volume de l’édition Didot de 1814, reliée avec De l’Angleterre et des Anglais de Jean-Baptiste Say et avec des feuillets blancs sur lesquels Stendhal a écrit des notes concernant sa vie personnelle ; la reliure porte le titre de « Titien ». Les notes manuscrites à propos de Montesquieu sont au crayon dans les marges ou en bas de page. On lit par exemple : « Montesquieu est mon Titien, presque toujours la couleur, presque jamais le fonds, les idées ». Stendhal compare la politique romaine à celle de son époque, il souligne à partir d’une note du chapitre XVII sur l’éloge de Constantin, que ce dernier aurait pu instituer deux chambres si le système constitutionnel avait été inventé ; il dialogue avec Montesquieu en rectifiant la raison pour laquelle les rois ont fait la religion : selon lui c’est « pour avoir le serment ». Mais dans l’ensemble la Dissertation sur la politique des Romains dans la religion suscite l’éloge : « admirable modèle de style que ce chapitre » ; les remarques portent sur le style, sur la prise de parole, ou sur la manière dont Montesquieu se cacherait, comme Beyle, de la « police » par des phrases cryptées.
4Les citations de Montesquieu sont en fin de compte assez peu nombreuses et souvent faites de mémoire. Pour l’épigraphe de la troisième édition de Rome, Naples et Florence (1827), Stendhal resserre la phrase : « Ah ! Monsieur, comment peut-on être Persan ? » ; la même citation apparaît dans le chapitre XLIX de De l’amour. Ces citations sont souvent appliquées au contexte présent ; ainsi en 1811 pour une expression empruntée à L’Esprit des lois : « Le ciel n’est pas plus loin de la terre, comme dit Montesquieu, que l’amabilité de mon Lechi de celle de Z. » (Journal, Œuvres intimes I, p. 729, d’après L’Esprit des lois, VIII, 3 : « Autant que le ciel est éloigné de la terre, autant le véritable esprit d'égalité l'est-il de l'esprit d'égalité extrême. »). Stendhal s’interroge sur le peu de liberté politique de la Lombardie pourtant heureuse en citant L’Esprit des lois : « Les pays ne sont point cultivés en raison de leur fertilité, mais en raison de leur liberté » (XVIII, 3, dans L’Italie en 1818, p. 254). Le voyageur se rappelle « les vers de Montesquieu sur le plaisir de quitter Gênes » (référence au poème Adieux à Gênes de 1728, Voyage en France, p. 536 ; Montesquieu, OC, t. 9, p. 17-22).
5Le pèlerinage constitue une autre forme d’attachement au grand homme : le 7 avril 1738, Stendhal se rend à La Brède. À cette occasion il affirme : « Ce n’est pas précisément de l’amour que j’ai pour Montesquieu, c’est de la vénération ; il ne m’ennuie jamais en allongeant ce que je comprends déjà » (Voyage dans le midi de la France, p. 635-636) ; en arrivant il éprouve un « respect d’enfant » ; il est frappé par le château qui lui paraît triste, par l’extrême simplicité de la chambre : « Là tout a une saveur antique, antipathique à la volupté » (ibid., p. 644). Ce pèlerinage apparaît comme le prolongement de l’idée qu’a Henry Brulard d’aller rendre visite à Montesquieu dans l’autre monde.
6Le jugement de Stendhal sur les idées de Montesquieu est orienté par la lecture d’auteurs qui le conduisent à examiner ce qu’il a lu. Sans doute Mme de Staël a pu servir d’intermédiaire, puisqu’elle a l’« échafaudage qui fait une partie du talent de Montesquieu ; elle a connu les lois de la société de salon, elle en a montré la cause et l’effet, en un mot l’esprit » (Journal, Œuvres intimes, I, p. 200). Beyle annote un exemplaire du Commentaire de L’Esprit des lois de Destutt de Tracy sur lequel il écrit le plan de De l’amour ; or cet ouvrage rend hommage à Montesquieu tout en soulignant que ce dernier n’a pas compris le rôle du commerce dans une société libérale (L’Esprit des lois, livres XX-XXI). Auparavant il a lu en 1804 L’Esprit de Mirabeau, de Chaussard ; il y trouve l’idée que L’Esprit des lois ne durera pas longtemps et il partage les griefs de Mirabeau contre les lettres de cachet que Montesquieu ne condamnait pas : « Le grand homme avait une excellente tête, mais une âme assez faible à ce qu’il paraît ; son amour pour le bien et pour la vraie gloire n’était pas très violent, puisqu’il a souvent composé avec les tyrans dans son Esprit des lois » (Pensées, II, 1, p. 66-67) ; cette appréciation rejoint celle de Voltaire. Un parallèle s’impose constamment à Stendhal : « Le nom de Machiavel survivra peut-être à celui de Montesquieu ; le mérite est égal ; mais Machiavel a pour lui la haine furibonde des fripons, que Montesquieu a ménagés ; aussi est-il mort riche, et l’autre dans une extrême pauvreté » (Voyage en France, p. 436). Pour les Réflexions sur Montesquieu de Crozet Stendhal écrit à la main le titre suivant : « De L’Esprit des lois ou de l’art de filouter à l’usage des filous et des honnêtes gens. Les honnêtes gens verront comment on s’y prend pour faire changer les montres de gousset, les fripons de nouvelles méthodes excellentes pour pêcher. Par Montesquieu, gentilhomme, président, ex-ambitieux et imitateur de Machiavel » (ms de Grenoble). Tous deux légitimeraient donc l’oppression en se faisant les théoriciens de « l’art de filouter » (Journal, Œuvres intimes I, p. 924).
7Stendhal retient avec intérêt des éléments de la pensée politique et sociale de Montesquieu : il a été mis à l’index et reste dangereux pour les Italiens qui en 1817 confisquent un de ses volumes « comme [d’]un auteur des plus défendus » (Rome, Naples et Florence, p. 577). L’auteur de Lucien Leuwen admire ses prédictions en matière de politique ; il partage ses admirations pour la civilisation romaine, pour la Cloaca maxima remarquée par Montesquieu (Promenades dans Rome, p. 916 qui renvoie au chapitre I des Considérations). Il s’intéresse à l’influence des climats, et trouve dans les Considérations la preuve de la fragilité de la république : « Je peux établir comme un décret du destin que la république était destinée à périr, voir le chapitre XV des Considérations : “La république devait nécessairement périr…” ». Il aime le livre VI de L’Esprit des lois : il y reconnaît de l’« humanité » et « la plus exquise philosophie ». Il s’arrête sur la question du luxe et des lois somptuaires, dont traite le livre VII. Il s’intéresse aussi aux idées concernant la galanterie ou le désir de plaire formulées dans le même ouvrage.
8Mais bien souvent Stendhal relève des divergences qui s’expliquent par l’époque et le milieu : « Montesquieu était gentilhomme, il n’a jamais osé flétrir les lettres de cachet ni demander les États généraux ; […] à cela près sa Grandeur des Romains est admirable » (Promenades dans Rome, p. 739). À propos de l’utilité de la religion, telle qu’elle est affirmée dans L’Esprit des lois, (« Chose admirable ! la religion chrétienne, qui ne semble avoir d’objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci », XXIV, 3), Stendhal s’indigne : « L’écrivain qui a répandu cette damnable rêverie est Montesquieu. Les chrétiens de France ont pris cette plaisanterie au sérieux ; ne sert-elle pas d’épigraphe au Génie du christianisme ? » (ibid., p. 773). Il admire sans doute la Dissertation sur la politique des Romains dans la religion, mais c’est pour insister sur le rôle négatif de la religion. En fait il reproche à Montesquieu d’avoir plus prôné l’esprit du droit conventionnel, établi par les caprices des hommes, que celui des lois de la nature. En reconnaissant que l’écrivain du XVIIIe siècle ne peut parler que de ce qui a existé en son temps, il commente les principes des trois gouvernements qui lui paraissent « fondés », surtout l’honneur « base des monarchies ; il n’est pas mal d’avoir vu cela en 1734, époque des Lettres persanes [sic], dans l’état d’enfance où à cette époque était encore la raison des Français » (Brulard, chap. XX, Œuvres intimes II, p. 717). Mais il souhaite plus d’ouverture au progrès et dresse une liste des erreurs. Ponctuellement il revient sur ce qu’il a lu à propos des lazzaroni, dont parlent les Romains, XIV (OC, t. II, p. 198) : « ils ont fourni à Montesquieu l’occasion de dire une bonne bêtise » (Journal, Œuvres intimes I, p. 1491, Rome, Naples et Florence, p. 364). Il formule des accusations plus graves : « Si on lit Montesquieu traduit et par conséquent dépouillé du charme de son style, on est étonné du petit nombre de ses idées. Il s’est trompé : 1 - sur la loi agraire ; 2 - sur l’intérêt de l’argent qui à une certaine époque fut de deux pour cent par mois et non par an ; 3 - il n’a pas vu que l’Angleterre n’était rien autre chose qu’une aristocratie ; il s’est laissé tromper par le mot : Chambre des communes. Il est incroyable qu’il n’ait pas su que tel pair utilisait jusqu’à neuf membres de la chambre des communes. » (Voyage en France, p. 774). Décidément, « Montesquieu parle de l’Angleterre comme un amant de sa maîtresse, avec une extrême déraison » (L’Italie en 1818, note, p. 260), et il faut lire ses successeurs.
9Tout en préférant les idées d’Helvétius ou de Bentham, qui lui paraissent plus justes et plus hardies, Stendhal ne cesse d’admirer le style « unique » de Montesquieu. On trouve ses remarques dans « Du style », écrit avec Crozet en 1812 : « Le style de Montesquieu est le plus saillant de tous, celui qui réveille le plus » (Mélanges, p. 100) ; c’est le plus concis pour qui lit le chapitre 15 du livre XIII de L’Esprit des lois, il est « plus grandiose » que celui de La Bruyère. Dans les Lettres persanes, ce style fait une place au rire qui est associé à une volupté « plus franche que dans Voltaire » (ibid., p. 102). De manière constante, Montesquieu sert de modèle pour pratiquer une écriture dense et musclée que Stendhal oppose à celle de ses contre-modèles : Chateaubriand d’abord, et en arrière-plan Bossuet ou Volney. Il y a une part de modernité dans ce style qui reste « une fête pour l’esprit » (Mémoires d’un touriste, p. 230), « même lorsqu’il parle de fiefs » (Voyage en France, p. 453). C’est l’art de l’ellipse, un art de voiler l’érotisme ou la galanterie, ce que cherche Stendhal à propos d’une visite à Angela : « Il faudrait ici quelques vers latins ou quelque allusion à l’Antiquité pour couvrir d’un voile à la Montesquieu huit heures qui se sont envolées dans une douce conversation » (Journal, 10 septembre 1813, avec en note une allusion à la conduite de Vendôme dans l’Éloge du maréchal de Berwick : voir OC, t. IX, p. 449-450). Il s’agit de savoir présenter la pensée sans emphase, comme Montesquieu l’a exigé dans ses Pensées (nos 1970, 1971 et 1334) : « on reconnaît l’homme qui a dit : “dans le commun des livres on voit un homme qui se tue à allonger ce que le lecteur se tue à abréger” » (Voyage en France, p. 453, d’après les Lettres persanes, 105 (108) : « […] [le] pauvre lecteur, qui se tue à réduire ce que l’auteur a pris tant de peine à amplifier. »).
10Il apparaît donc que Montesquieu garde une place essentielle dans la formation intellectuelle de Stendhal qui a lu cependant l’essentiel des écrits du temps des Lumières. Il n’aimait pas Voltaire, dont l’influence lui avait été transmise par Henri Gagnon ; s’il avait lu ses tragédies, ses contes, La Henriade et Le Siècle de Louis XIV, s’il reconnaissait son efficacité pour combattre l’Infâme, il détestait cependant sa raillerie, son « enfantillage » et le ton de ses pamphlets tel Le Pauvre Diable. En ce qui concerne Rousseau, l’influence est plus difficile à mesurer : Stendhal a lu avec enthousiasme La Nouvelle Héloïse et Les Confessions, il y a puisé les sources de son romantisme sentimental ; mais il a construit le beylisme en condamnant ce qu’il y avait de trop romanesque et utopique dans les systèmes de Rousseau, avec une volonté de « se dérousseauiser » entre 1804 et 1805.
11La lecture de Montesquieu, prégnante pour le voyageur, est aussi une source d’inspiration pour Stendhal romancier. Il nomme Montesquieu dans une préface adressée au « lecteur bénévole » pour la 2e partie de Lucien Leuwen, ou dans la lettre qui répond au jugement de Balzac sur La Chartreuse de Parme. Ses personnages lisent Montesquieu pour en faire plus ou moins bon usage, tel Ranuce-Ernest dans un passage de l’exemplaire de La Chartreuse annoté par Stendhal et ayant appartenu à Eugène Chaper, bibliophile dauphinois. De façon plus générale, il existe dans Lucien Leuwen, le roman le plus politique de Stendhal, une « chaîne secrète » comme celle que Montesquieu a mise en œuvre dans les Lettres persanes : l’auteur présente un personnage principal qui parcourt divers milieux tel un Persan. Il pratique l’examen personnel et passe l’essentiel de sa vie à regarder ceux qu’il rencontre. Comme Usbek, il est trompé par les femmes, comme les Persans il pénètre dans les salons, entre dans l’univers du theatrum mundi, et reçoit de la boue. Son itinéraire autorise des portraits satiriques : ceux de Fléron, de Du Poirier ou de Desbacs. Il assiste à la mort d’un régime, celui de la Monarchie de juillet, le roi Louis-Philippe étant parfaitement ridicule comme l’était le monarque dans les Lettres persanes ; Stendhal analyse la décomposition politique en entomologiste, ce qui justifie le jugement d’Alain qui voit en Stendhal « un Montesquieu, et de plus sans les préjugés historiques et juridiques » (Les Arts et les Dieux, p. 763). Le romancier, qui s’est souvent appuyé sur des références à Montesquieu pour railler ses maladresses de séducteur ou ses exaltations, apprend ainsi à voiler ses émotions, et à pratiquer une esthétique du plaisir qui fait contrepoids à l’emphase romantique.
12Montesquieu est donc plus une référence qu’un modèle pour Stendhal qui, sans adhérer à toutes les idées de L’Esprit des lois, reste enthousiaste quand il nomme l’auteur des Romains pour conjurer le mauvais goût. C’est à juste titre que Corrado Rosso emploie l’image du « psychagogue » pour l’appliquer à cette relation qui unit les deux écrivains et qu’illustrent les conseils donnés à un jeune commis : « Copiez de votre main les huit volumes de Montesquieu, et, en copiant, approuvez ou blâmez […] » (Mémoires d’un touriste, dans Voyages en France, appendices, p. 766). Stendhal rêvait d’être à la fois philosophe et poète ; il avait conscience du progrès dans l’approche du cœur : « […] on verra que l’égotisme, mais sincère, est une façon de peindre ce cœur humain dans la connaissance duquel nous avons fait des pas de géant depuis 1722, époque des Lettres persanes de ce grand homme que j’ai tant étudié, Montesquieu » (Souvenirs d’égotisme, Œuvres intimes II, p. 487). L’art et la pensée de Montesquieu étaient ceux du philosophe, il restait au romancier à se faire poète pour émouvoir.
Bibliographie
Sources primaires
Stendhal, Œuvres intimes, Victor Del Litto (éd.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », tome I, 1981, tome II, 1982.
— Voyages en Italie, Victor Del Litto (éd.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1973.
— Voyages en France, Victor Del Litto (éd.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1992.
— Pensées et Filosofia nova, Henri Martineau (éd.), Paris, Le Divan, 1931.
— Mélanges de littérature, Henri Martineau (éd.), Paris, Le Divan, 1933, t. III, Mélanges critiques. Le style et les écrivains.
— Mélanges intimes et marginalia, Henri Martineau (éd.), Paris, Le Divan, 1936, t. I et II.
Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Paris, Didot, 1814 : exemplaire personnel de Stendhal, Bibliothèque nationale de France, cote : RES-J-3309 (accessible sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86108366)
Sources secondaires
Alain, « Stendhal », dans Les Arts et les dieux, Georges Bénézé (éd.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1958.
Victor Del Litto, La Vie intellectuelle de Stendhal : genèse et évolution de ses idées (1802-1821) [Paris, PUF, 1959], Genève, Slatkine reprints, 1997.
Jean-Pierre Richard, « Connaissance et tendresse chez Stendhal », dans Littérature et sensation, Stendhal, Flaubert [1970], Paris, Seuil, coll. « Points », 1990.
Béatrice Didier, Stendhal autobiographe, Paris, PUF, 1983.
Corrado Rosso, La Réception de Montesquieu ou les silences de la harpe éolienne, Pise et Paris, Libreria Goliardica et Nizet, 1989.
Françoise Gevrey, « Stendhal lecteur de Montesquieu : les Lettres persanes et Lucien Leuwen », dans Ruptures et continuités. Des Lumières au Symbolisme, France Marchal-Ninosque (dir.), Nancy, Presses universitaires de Nancy, 2004, p. 163-173.
Béatrice Didier, “Dans le sillage des moralistes et de Montesquieu”, dans Lectures et lecteurs de Stendhal, Paris, Champion, Marie-Rose Corredor, Béatrice Didier et Hélène de Jacquelot dir., 2019, p. 31-48.